Le Culte de la Forêt
« La Forêt », étagère Religion et croyances
« “Ceux qui avancent en ces terres et en ce Monde se doivent d’avancer humblement, tête basse et gardant d’un pied prudent, la Forêt demande et exige toujours le respect, et ceux qui ne lui offriront pas en payeront le tribut le plus cher. D’un oeil, à un bras. D’une vie, à un proche. D’un jour de plus à un jour de moins ; La différence peut être faites aussi rapidement que les bruits d’un animal sauvage qui résonne à travers les broussailles, ou à une branche traître qui ploie sous un pied bien confiant. La Forêt n’est pas simplement la chose avec laquelle notre peuple cohabite depuis désormais bien des nuits et des jours, mes enfants. Elle a envahit notre monde, Aestantine, dans son intégralité. Où qu’on aille elle se trouvera à nos côtés et sous nos pieds, dans des formes, et des aspects qui varient, accompagnant inéluctablement vos ombres et vos silhouettes. De la jungle urbaine composé de murs de briques, aux plaines qui s’étalent indéfiniment à perte de vu, alors qu’on foule de nos jambes les herbes hautes et les fleurs en éclosion, nous retrouverons la Forêt, elle sera notre compagnonne, notre gardienne pour ceux qui arriveront à l’embrasser, et deviendra tourmenteur et douleurs pour ceux qui la repoussent et manqueront à ce qu’elle représente. Soyez sans crainte, la finalité reste la même pour tous, le voyage seul sera différent, car à l’ombre des arbres d’Aestantine, se forment multitudes de sentiers sinueux qui traversent la peau de notre terre comme des veines portant le sang dans nos corps, tous ces chemins et nervures finiront tous par guider vos pas vers une seul et même chose : assurez vous simplement de prendre les meilleurs routes car celles-ci sont les plus clémentes et les plus bienheureuses pour tout un chacun, mes Frères et Soeurs.” »
- Discours d’une Matriarche de l’Enclave, à un groupe de jeune
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Pratique :
La “Religion” de la Forêt n’est en soit pas quelque chose de réellement officiel, il n’y a pas d’autorité à laquelle répondre ou de pouvoir administratif, ou exécutif. Elle est enseignée de vive-voix entre les pratiquants, mais reste majoritairement présente sur le territoire de l’Enclave. En terme de pratique, elle ne demande pas une réelle dévotion de la part des personnes qui suivent cette dernière, cela-dit, ce qui est demandé est avant tout un grand respect envers la “Forêt”, et une capacité à rester humble, calme, discipliné et respectueux. La seul chose notable est le tic langagier des aînés à appeler les personnes plus jeunes qu’eux “Petit-Frère” et “Petite-Soeur” en référence à l’idée où les relations de sang dans l’Enclave n’ont que peu d’importance. Même tic langagier qui s’applique aussi en sens-inverse avec des “Grand-Frère” et “Grande-Soeur”, tout comme deux personnes d’un âge égal et qui partagent une complicité peuvent se référencer l’un envers l’autre en tant que “Frère” ou “Soeur”.
Un homme se doit d’être prudent, de se déclarer à la Forêt avant de pénétrer cette dernière, tout comme il doit la remercier pour ses bienfaits, en ne prenant que ce qui lui est nécessaire et être prêt à donner de sa personne en échange pour maintenir l’équilibre en place. Généralement, pour cela, les pratiquants ne font que poser leurs paumes l’une contre l’autre, et murmurer une prière de leur cru à la Forêt en elle-même, ou au lieu qu’ils associent.
Un homme se doit de pouvoir voir la Forêt sous toutes ses formes et ses facettes,
elle ne s’arrête pas seulement à celle présente sur l’Enclave et à cette apparence, mais s’offre sous bien d’autres aspects et nuances habité d’une légère subtilité, que ça soit celle d’une ville tortueuse fait de pierre et de bois, à un égout puant et mortel en passant aux méandres d’un désert de sable sans fin, ou enfin une bête canopée torride.
Un homme se doit de connaître l’environnement dans lequel il évolue, d’apprendre et d’observer, avant de s’exprimer et d’agir. Ce n’est pas la peine d’assumer que tout va se dérouler comme on le pense, nous sommes des éternels enfants, élèves, et apprentis de ce monde. Les créatures ne sont pas mauvaises, ou bonne, tout est lié à une seul chose : Un équilibre avec la Forêt qu’il faut atteindre, c’est l’idéal de tout un chacun. Le monde n’est ni-blanc, ni-noir, il est d’un gris qui possède bien des teintes et avoir des avis trop tranchés est relativement négatif.
En terme de culture, cette religion est très libre, il n’y a pas de réel jugement sur la sexualité, ou les statuts sociaux des pratiquants, quoiqu’on demande cela-dit de savoir respecter ses pairs, et plus généralement les figures féminines représentant une autorité : Témoignage encore une fois des origines de cette religion au sein de l’Enclave et de son évolution sur la presqu’île. La vision quand au sujet de l’Ether, est relativement neutre et permissive, même si on encourage certains pratiquants à d’abord repousser leurs propres limites physiques et spirituelles de leur deux mains. Avant d’en venir à utiliser cette énergie, indiquant qu’il s’agit d’une voie qui permet de tirer le meilleur de l’essence d’un individu, et de créer des personnes plus complètes et moins fragiles, qui risqueraient moins la Sublimation, à cause de ce détachement léger vis à vis de l’Ether et du renforcement qui va avec.
Pour le cadre des prières, il n’y à rien de réellement écrit, ou explicitement montré comme exemple de référence, cela-dit elles possèdent un certain lyrisme et varient en longueur ou sur leurs propos, s’adaptant à la situation dans laquelle le croyant se retrouve. En soit, c’est proche des poèmes en proses.
“Ô Forêt, accorde moi le droit de passage en tes terres,
Que mes pas soient justes et silencieux,
Que ma présence soit masquée sous les cieux,
Que au couvert des lunes-jumelles qui m’observent
Tu me laisse prendre tribut en ton coeur, de ce dont j’ai besoin
Pour vivre, un jour de plus”
Du côté des rites, notamment pour les enterrements, les choses sont plutôt simples : Le défunt est mis en terre si un corps est présent, et les proches se rassemblent pour le deuiller en échangeant des anecdotes à son sujet, ils finissent la soirée en réalisant une fête, à l’honneur de la personne tombée, et dépose éventuellement un objet gravé, qui comporte le nom du mort, sur sa tombe.
Pour les unions, les choses ne sont pas très cérémoniales, de simples voeux prononcés dans des murmures à l’ombre de l’Arbre le plus vieux de la Forêt la plus proche sont suffisants pour les pratiquants, ces derniers ne réalisant ce genre d’union que s'ils ont une confiance parfaite en leur partenaire, l’adultère étant vu d’un très mauvais oeil. Il existe d’ailleurs un tabou, qui est celui des femmes veuves : Ainsi, il est très mal vu et perçu que de se retrouver dans les draps d’une femme qui à eu le malheur de perdre son compagnon dans un accident mortel, ou autre situation, simplement car les unions sont vues comme sacrées et comme un fruit de la Forêt. Et qu’espérer reprendre et comblé une place qui a été vidée, n’est simplement pas envisageable pour un pratiquant adhérant entièrement au Culte.
Un extrait de voeux, prononcés sous un haut cyprès, lors d’une bel soirée d’été :
“De toi, je ne veux qu’une chose,
Ton coeur, ton esprit, ton âme,
Sous la Forêt, sous les Lunes,
Je les prend à témoins,
Ainsi, je te le demande,
Danse, Virevolte,
A jamais, avec moi.”
Enfin, il existe bien quelques Contes et Légendes liés au Culte de la Forêt, ces dernières sont rares à entendre, et ne sont connus que des plus fervents pratiquants, qui ont généralement vécu plus longtemps à l’Enclave que d’autres. Ces Légendes et Contes narre les aventures de chasseurs, et d’hommes et de femmes, droit et fier, disciplinés, qui ont découvert un chemin inconnu jusqu’à présent, qui leur permettraient de vivre en équilibre, en symbiose, avec l’organisme gigantesque que représente la Forêt. Comme une toile de fond qui vient se greffer par dessous des choses apparentes et visibles. Tous aspirent cependant à une chose pour leur mort, une sorte de finalité dans le cycle de la vie : Être recueilli par le Dragon Fieleste, Ces croyants ont vécu leur vie sous le berceau de la Forêt, et pour eux il n’y a pas plus logique et plus grande satisfaction, que de pouvoir être pris dans les griffes du Dragon vert, Mère de la Terre et de la Nature.