Métier : Sentinelle Titre : Sentinelle Âge : 30

Introduction au personnage

-| Liste de courses |-

[HRP: La liste est écrite de manière hésitante, visiblement avec un crayon à papier. Le papier est jauni, même bruni par endroits. Il y a même des trous par endroit, comme si la lettre avait été écrite sur une surface à rainures et que la mine s'était parfois enfoncée.]
-Argile
-Carreaux de platine
-Gâteaux roulés au chocolat
-Un violon et un archet
-Un corps sans vie mais intact
-Bisphème de Magénère
-Huile
-Alcool doux
-Une ancre un peu spéciale
-Canne en argent
-Crayons

-| Je n'y pensais plus mais ... |-

Tout d'abord, la Vie, et tout ce qu'elle m'a donné.
Puis la Ville et tout ce qu'elle m'a repris.
Puis ce qu'elle m'a vomi sous le nez, la poussière d'argent qu'elle a recraché à ma figure pâlotte.
Tout ce qu'elle m'a échangé.

Puis, Eux, les intrus. Les mauvais.
Les Absurdes. Alors nous nous sommes battus, nous tous.
Et sans sang, sans or, sans sueur, nous perdions et l'Univers entier avec nous.
Lorsque j'ai baissé mes bras, à tout jamais l'Absurdité monta sur mes épaules, et montra à ce monde comme elle est plus grande qu'eux, montra à mes amis.

Et alors je fermais mes petits yeux, allongé près d'un autre œil, un œil bien plus gros, doré.
Je me mit à pleurer, puis à penser, puis à rêver. J'ai trouvé refuge sous une couette rêche et inconfortable, et, roulé en boule, je me suis contenté de l'attente, je me suis contenté des rations, du panneau d'affichage.

Puis j'ai cessé de lire l'affichage.
Puis j'ai cessé de manger.
Puis j'ai cessé d'avoir mes yeux.

Et je suis né, à nouveau, car j'entendais mon monde hurler.
Je suis né, à nouveau, sous une charrette, dans un campement boueux.
Et mon monde hurlait car l'Absurdité l'avait consumé, sans laisser une lueur d'espoir.

Alors j'ai cru que je pouvais m'y habituer mais l'Absurdité ne voulait plus de moi à ses côtés, alors je me suis démené, mais plus personne ne croyait en notre cause dans ce monde.
Alors nous avons rallié, nous avons détruit, nous avons construit.
Puis j'ai retrouvé ma Maison, la Ville. Et en aidant à rouvrir ses portes, je la laissais se faire à nouveau infecter par l'Absurdité.

Alors à nouveau mes pas trouvèrent le Cloître.
Puis ma vieille couette. Sans Champ, sans Noyau.
Juste un Cloître figé dans le temps, mais presque exempt d'Absurdité.
Presque.

Ensuite, rien.
J'ai prié.
Et rien.
Puis j'ai demandé une Réponse.
Une Réponse non pas à l'Absurdité, mais une Réponse à l'Amertume.

Et jamais je ne su si elle arriva.
Car jamais je ne suis sorti du Cloître.

Vous savez pourquoi ?
Parce-que vous vous êtes comportés comme de vraies petites merdes et que vous ne pourrez jamais regarder vos Dieux et leur affirmer que ce ne fut pas votre faute.
Chaque rouage de cet Univers, même le tout petit, vous hait.
Alors moi aussi. Je vous hais.
Et je vous pardonne.

Apparence du personnage

La première chose qui frappe chez Rosedonn, ce sont ses tatouages, en bonne quantité.
Sur les bras, et le contour du crâne, on aperçoit surtout des tatouages de végétaux, de fleurs. Le long du côté droit de sa mâchoire, ce sont des vagues d'eau qui sont tatouées, et sous son œil gauche, c'est un œil entièrement ouvert qui est tatoué. Dans son dos, sur son torse et ses abdominaux, ses tatouages sont différents, qui ne seront pas notés ici, histoire de ne pas spoil ce contenu de qualité.

Bien heureusement, ceux-ci sont cachés sous les nobles tissus si affectionnés par Rosedonn. Car, même s'il est simple de voir que Rosedonn ne prend aucunement soin de sa propre personne (à part ses cheveux, étrangement), à sa peau abîmée, ses yeux cernés rosés et ses marques de négligeance, il est tout aussi aisé de voir tout le soin qu'il apporte à ses vêtements, et apparats en règle générale. Vêtements aux coupes subtiles, aux tissus nobles et aux formes recherchées, Rosedonn est un avant-gardiste, souvent un peu décalé sur son époque, il est prêt à mettre le prix pour ses vêtements, et ça se voit.

Son air, dans ses yeux, pour un niais serait de la sympathie, mais quiconque pouvant analyser son regard plus de quelques minutes comprendra que ce mélange entre la lueur d'amusement dans ses yeux et son air confiant s'appelle en réalité du mépris. L'air moqueur dans ses yeux est permanent, et, bien qu'il n'ait jamais l'air de sourire à ses lèvres, à ses yeux, son amusement est bien plus perceptible.

Sa chevelure, dont il prend grand soin, se résume à un crâne rasé, ses cheveux retombant par paquets chaotiques sur les côtés et l'arrière de sa tête. D'un noir loin d'être épuré, plutôt charbonneux, Il arrive régulièrement qu'il se les gratte fortement à cause de ses tics nerveux, mais très vite, il les recoiffe avec un soin minutieux et précis.

Globalement un peu plus grand que la moyenne, sa corpulence en reste banale, ni trop fin ni trop gras, ni même réellement musclé, seulement le minimum syndical d'une Sentinelle. Son visage légèrement carré lui donne une expression sérieuse, qu'il s'efforce de toute manière de garder en permanence, malgré cet air confiant, moqueur, que l'on devine.

De ce que l'on peut voir, Rosedonn n'a aucune blessure, pas même une cicatrice qu'un chat lui aurait fait. Bien qu'il ne soit pas exclu qu'il ne se soit jamais fait de blessures assez grave pour qu'elle reste.
Cependant, il lui manque très clairement sa main droite, remplacée par une prothèse en argent. Cette dernière a la forme parfaite d'une main et semble tenir par un petit embout dans lequel le moignon de la sentinelle se cache. Aucun système d'attache n'est visible. Certains des doigts flottent, et tiennent par une magie inexplicable.

Rosedonn a une voix assez masculine, le ton certes posé mais une sorte de malice ironique est toujours perceptible, c'est à croire qu'il se fout perpétuellement de vous, mais non. C'est son ton habituel. Rosedonn parle souvent avec les mains, avec des gestes de tête, des moues.

Quant à la posture de Rosedonn, lorsqu'il se contente de discuter, il se tient toujours face à ses interlocuteurs, et n'hésite pas à parfois relever le menton face à ces derniers. Ses bras sont souvent juste ramenés le long de son corps lorsqu'il n'explique pas quelque-chose, qu'il ne bouge pas, ou qu'il n'image pas ses propos. Ses jambes ne sont jamais fléchies, et sa posture est la grande majorité du temps assez fière.

Coin personnel

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