Métier : Sentinelle Titre : Habitant Âge : 41

Introduction au personnage

Le Bal, Earghan

[Le jeune Amargura grattait ses cheveux roux, observant les scènes en contrebas du belvédère, observant les gens danser sur les notes de piano qui résonnaient depuis l'intérieur, rire aux éclats sur des banalités.]

"Hé, le mort-vivant."
Ce surnom avait toujours profondément vexé et frustré Amargura. Il releva son regard vers le jeune artisan-mage face à lui, fier, puissant, au sourire en coin qui aurait brisé l'égo de n'importe qui. Il se tenait là, debout, bras croisés avec ses amis déjà bien bourrus, rendus pire par l'alcool et les festivités de ce soir.

"Oui monsieur ?", bégaya la pâle sentinelle.

"T'as dansé avec la petite Ramblesse là en bas. Ça te plaît de danser avec une gosse ?", invectiva l'artisan mage d'un air sévère et presque méprisant, moqueur.

"Non, monsieur vous-", balbutia l'homme, ne voulant avouer que la jeune fille, elle-même aussi incertaine que lui, se sentait laide et qu'il voulait égayer sa soirée. Jamais il n'oserait faire un tel affront à une personne aussi importante, même si ce n'est qu'une importance locale.

L'homme s'approcha avec ses amis, saisissant la sentinelle par son col sali par le vin et la terre, qui tentait en vain de se défaire de l'emprise puissante de l'homme face à lui. Ce dernier lui administra une gifle de toute la force de son bras de forgeron, envoya le frêle Amargura au sol, sur le ventre. Une gifle, et il avait déjà les larmes aux yeux et la voix tremblante.

Il faut dire, les rumeurs sur son attrait pour les jeunes filles, celles sur le fait qu'il rentre chez les gens pour les regarder vivre hors de son métier, celles qui disent qu'il a une relation amoureuse avec sa tante, et les rires de tout à l'heure quand il a dansé. Amargura n'avait jamais eu la vie facile, mais cette fois c'était le monde autour de lui qui l'écrasait, de plus en plus fort, les murs se resserraient et il étouffait.

La sentinelle prit ses jambes à son cou et se mit à courir aussi vite que possible au milieu des vitrines et des statues, faisant résonner le petit claquement de ses talonnettes dans l'étage, poursuivi par le groupe dont il sentait fortement la présence. Il n'avait pas une grande mobilité dans ce costume étriqué, qu'il avait payé avec toutes ses économies. Mais il courait, il courait pour échapper à la violence qui marchait à grands pas derrière lui.

Puis coincé comme un rat contre un mur, haletant, paniqué, il se retourna vers ses tourmenteurs et les coups plurent sur son torse, puis son ventre pour le plier et le laisser s'écrouler sur le parquer, et au sol ce sont les talonnettes qui s'abattaient sur ses côtes, jusqu'à en faire céder une. Puis un crachat sur la joue et tout était fini, la douleur n'était plus qu'une sensation fantôme, le piano marquait ses notes finales, les rires des comparses s'éloignaient, et seuls les pleurs solitaires du maigrichon recroquevillé contre le mur dans son costume déchiré comblaient maintenant le silence de l'étage.

[HRP: Background complet du personnage (spoiler)
https://docs.google.com/document/d/1mAC-cUcw-GKDtAlhgEoH9TUdpQbZWZ_...]

Apparence du personnage

Le corps :

Amargura est un homme grand, frêle, et dont l'apparence témoigne d'un rythme de vie peu sain. Cette impression de grandeur est accentuée par des vêtements à rayures pour le moins particuliers. L'homme dégage un air mauvais, on irait pas jusqu'à penser qu'il veut notre mal, mais on est réticent à lui adresser la parole. Son crâne, chauve, et non pas rasé est parsemé de petites tâches et autres blessures mineures. Ses yeux d'un bleu très clair sont relativement petits, non pas qu'il soit fatigué, ils sont juste petits. Son visage est maigre, presque maladivement, comme sa teinte de peau d'une pâleur alarmante.

Son air sévère témoigne souvent d'un profond mépris mais aussi d'un esprit d'analyste porté avec fierté.
Aucune pilosité faciale, l'homme semble être aussi lisse qu'une anguille si on exclue ses traits tirés, ses rides et ses quelques blessures.
Il émane toujours un air dérangeant, non pas dangereux ou vil, mais plutôt une sorte de malaise face à son physique, presque de la peur et de l’écœurement face au fait que malgré ce corps semblant atteint de toutes carences, l'homme tient encore debout, et droitement.

Il n'a aucun poil nulle-part, sur les bras, les jambes, le dos, le ventre, le pubis, le torse. Il est absolument lisse. Sur sa peau, boutons, grains de beautés, coupures, tâches inexpliquables, hématomes, rides.

La respiration d'Amargura est sifflante, presque toujours en difficulté, presque toujours un effort. Quant à sa voix, elle reste assez aigue pour un homme, son ton est quant à lui timide, presque amicale ou du moins dans une tentative de l'être. Il se reprend souvent, hésite, et parfois est prit de rires nerveux, ou arrête juste sa phrase et abandonne.

Sa posture est droite, la plupart du temps. Quand il est assis, il se penche en avant et arque le dos, une mauvaise habitude. Avec son corps squelettique, on voit sa colonne se dessiner à l'arrière de ses vêtements et on a l'impression qu'il est déformé.

Les vêtements :

Amargura porte un étrange justaucorps très moulant, qui semble être fait de cuir fin ou quelque-chose du même genre. La tenue ne semble pas tenir très chaud, et elle fait ressortir tous les os de l'homme. Ses côtes et sa colonne distordues ressortent de sa tenue à bandes horizontales. Ses genoux, tout est visible au travers de cette tenue dérangeante, laide, et absolument incompréhensible par toute personne sachant ce qu'est un vêtement.
De même, la tenue ne semble même pas être agréable à porter. Ses manches sont très courtes et s'arrêtent à mi-chemin du maigre biceps de l'homme.

A la main droite, Amargura porte un épais gant de cuir, dont la paume semble être tâchée d'un liquide blanc séché en permanence. Cela vient du fait que ce dernier se sert surtout de ce gant pour tousser et expulser le mucus qui coule dans son système respiratoire.

Quant à sa main gauche, il y porte un bracelet d'or, dont des piques ressortent. Une moitié du bracelet est souple, comme une chaînette. Tandis que l'autre moitié est dure et est parsemée de sortes de petits clous dont la pointe est orientée vers l'extérieur, le tout se décrochant facilement de son poignet avec un petit clips. Là encore difficile de dire quelle est l'utilité du bracelet en question, mais au vu des quelques salissures sur les clous, il y a fort à parier que le pauvre homme a malheureusement déjà eu de mauvaises expériences avec.

Enfin, les chaussures d'Amargura sont des bottines mi-hautes, à la semelle souple et presque déchirée. Elles permettent des mouvements de sentinelle corrects tout en lui tenant chaud. Pour une raison étrange, un coup d’œil sur ses bottes, malgré qu'elles soient clairement usées, témoigne de leur fabrication minutieuse. Les matériaux utilisés semblent de très bonne qualité et l'attention au détails de coutures et de tannerie dessus relèvent d'un prix qui fut probablement élevé.

Coin personnel

Lil Pirate#1194

LilPi 17 ans
Madame Soleil